LE TRAVAIL DES ENFANTS DANS LES VILLAGES ET DANS LES VILLES
Nous sommes au village de Rouméli. Les jeunes hommes et les jeunes femmes de la région, avec beaucoup de privations, ont pu faire des études à l’Académie Pédagogique d’Héraklion, au moins ceux et celles qui ne sont pas partis à l’étranger, comme c’était généralement le cas pendant les premières décennies de l’après-guerre. Néanmoins beaucoup d’enfants n’ont pas continué leur scolarité, car ils ont dû compléter le revenu de leur famille dès leur plus jeune âge: «le pauvre travailleur qui ne peut pas subvenir aux besoins de ses enfants pour que ceux-ci terminent le 5ème et le 6ème niveau (les deux derniers niveaux) de l’école élémentaire, il est contraint, dès que ses enfants ont 12 ans, de leur trouver n’importe quel métier à faire, même s’il ne le souhaite pas» (Μ. Riginos, Formes de travail des enfants dans l’industrie et dans l’artisanat (1870-1940), Athènes, 1995). Les conditions étaient semblables dans les villes aussi. Les enfants y travaillaient soit dans de grandes usines, soit dans l’artisanat, soit comme colporteurs, dans des conditions extrêmement difficiles: «…des enfants de 10 et de 12 ans, ridés, 12 et 14 heures près de leur mère ou de leur grand-mère, le menton au niveau des genoux, aux doigts abîmés par les nœuds qu’ils avaient noués et le corps bossu pour toujours… Pain sec pour se nourrir… Des ateliers installés dans des endroits qui étaient auparavant des entrepôts et des écuries.» (Μ. Svolos, Les ouvrières de l’industrie du tapis. La lutte de la femme, vol. 41, Mars, 1927)
LE VILLAGE DE ROUMELI AUJOURD’HUI
Aujourd’hui, dans les oliveraies de Rouméli et dans les autres cultures agricoles les visiteurs ont la possibilité de participer à des travaux agricoles, en passant leur temps libre de manière agréable et en appréciant le mode de vie traditionnel.